L’AFNUM présente au Colloque Numérique et Environnement

L’Afnum était présente ce jeudi 8 octobre au Colloque « Numérique et Environnement : Faisons converger les transitions », organisé au Ministère de l’Economie, des Finances et de la relance, en présence de Bruno Le Maire, Barbara Pompili et Cédric O.

Cette journée témoigne de l’ambition du Gouvernement de faire converger les deux grandes forces transformatrices du XXIè siècle que sont le numérique et l’environnement au service du mieux vivre. Il s’agit de dépasser la logique de silos face à ces deux mouvements indispensables et stratégiques : d’une part la lutte contre le réchauffement climatique, la défense de la biodiversité, la protection de l’environnement; d’autre part la transformation numérique de notre économie, de notre vie quotidienne et de l’action publique.

Les ministres Barbara Pompili et Cédric O ont profité de cet événement pour annoncer leur intention d’élaborer une feuille de route Numérique et Environnement, qui sera publiée d’ici à la fin de l’année.

Les trois axes déjà annoncés pour cette nouvelle feuille de route sont :

  • Développer la connaissance de l’empreinte environnementale du numérique

    L’impact du numérique allant au delà des simples émissions de gaz à effet de serre, il faut intégrer dans une nouvelle méthodologie les consommations de ressources non renouvelables et les impacts sur la biodiversité et l’eau. Il est aussi nécessaire de mieux sensibiliser les différents acteurs, entreprises, particuliers et administrations au numérique durable.

  • Réduire l’empreinte environnementale du numérique

    Il s’agira pour cet axe de réduire l’empreinte environnementale du numérique liée à la fabrication des équipements mais également l’empreinte liée aux usages des équipements et services numériques.

  • Faire du numérique un levier de la transition écologique

    Le numérique, sous-évalué et sous-exploité, permet pourtant des gains d’efficacité dans des domaines variés tels que l’efficacité énergétique, la mobilité intelligente, l’agriculture…

L’AFNUM s’inscrit pleinement dans ces objectifs, et l’a notamment exprimé dans le cadre d’un papier de position publié cet été.

De même, notre organisation a récemment mis en ligne un document de travail rassemblant de nombreux conseils et pratiques pour accompagner les utilisateurs dans un comportement responsable : de l’acte d’achat, en passant par la phase utilisation et jusqu’à la fin de vie de leurs équipements numériques.

Focalisation Réseaux : l‘AFNUM s’exprime

Viktor Arvidsson, Directeur stratégie et innovation pour Ericsson France et Vice Président de l’Afnum, a participé à une table ronde sur le sujet « Réseaux du futur, comment concilier sobriété et innovation ? ».

Viktor Arvidsson lors de la table ronde

Viktor Arvidsson : « Il est important de savoir d’où nous partons, quand nous parlons de l’impact du numérique. Même si l’impact carbone du numérique est stable depuis une dizaine d’années, malgré une croissance exponentielle du trafic, il faut continuer de travailler et de progresser.

(…) Il faut aussi calculer correctement l’impact du numérique. Par exemple, le réseau, même sans trafic, consomme quelque chose. Le calcul ne peut donc pas se réduire à diviser la consommation du réseau à un instant T par le trafic enregistré au même moment, car une vidéo supplémentaire visionnée n’a qu’un impact très faible sur la consommation totale du réseau à l’instant T.

(…) Nous devons avoir des solutions adaptées selon les équipements : oui, la prolongation de la phase d’utilisation d’un terminal, c’est important, car la phase de fabrication et de transport est celle qui émet le plus de carbone. A contrario, pour être efficaces, les serveurs doivent être récents car c’est leur phase d’utilisation qui est la plus consommatrice.

L’ambition collective du secteur, c’est de s’aligner sur les accords de Paris. Nous sommes dans cette démarche-là, avec un objectif de neutralité carbone et de baisse de la consommation. »

Parmi les diverses annonces, l’Afnum retient particulièrement le lancement d’une concertation avec les parties prenantes pour évaluer l’ensemble des actions à mener pour développer la sobriété dans les usages.

Retrouvez ici les travaux de l’Afnum et du CSF Infrastructures Numériques sur les impacts de la 5G.

« Levier de la transition écologique, le numérique doit aussi relever des défis pour limiter son empreinte environnementale. (…) Le numérique est une opportunité comme un défi pour la transition écologique. Opportunité grâce au télétravail ou encore à une utilisation parcimonieuse de ressources précieuses comme l’eau ou l’énergie. Mais défi également lorsqu’on estime qu’entre 2010 et 2025, l’impact environnemental du numérique pourrait tripler. Son développement doit être raisonné, maitrisé (…) C’est le sens de la stratégie présentée aujourd’hui : poser les bases d’un numérique durable. »

« Nous sommes réunis (…) pour faire du numérique un outil au service de la transition écologique. Ce n’est pas une mode. C’est une exigence. Ce n’est pas un détail, c’est désormais un principe fondamental. (…) Le numérique est aujourd’hui une condition indispensable de la transition environnementale. (…) Bien sûr, le numérique consommera plus. Mais les gains environnementaux qu’il permet sont sans commune mesure. »

Remise du Prix Télécom Innovation 2020

A l’occasion de ce colloque Numérique et Environnement, le Prix Télécom Innovation 2020 a été remis. Pour cette cinquième édition, les opérateurs télécoms, Bouygues Telecom, Orange, SFR, La Poste Mobile et Euro-Information Telecom, membres de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), ont choisi le thème du numérique au service de l’environnement.

Les partenaires ADEME, AFNUM, France Active, Radio France, TECH IN France, SECIMAVI, SOFIES, 01TV se sont associés à ce Prix.

Remise du Prix Télécom InnovationLe lauréat de la cinquième édition du Prix Télécoms Innovations est Ctrl S, récompensé pour son projet « La boîte à Net », un compteur de consommation internet pour les particuliers. Il permet de mettre à disposition une indication de leur consommation facile et rapide, avec différentes équivalences. Le boîtier se branche par l’utilisateur à sa box internet, par le biais d’un port USB. La consommation s’affiche au choix en différentes équivalences et différentes unités scientifiques en fonction des préférences.

Cette solution permet une visibilité de la consommation de Co2 liée au numérique et des équivalences compréhensibles par tous (par exemple, 7 jours de consommation internet, 14kg de Co2 = 4 667 km en train). Le projet qui est amené à évoluer, prendra en compte les travaux menés par l’ADEME pour établir et normaliser les calculs entre consommation de données et Co2.