L‘interview dirigeante de Florence Ropion, nouvelle présidente de l’AFNUM

Florence Ropion, Présidente de l’AFNUM, Vice-Présidente & France General Manager Channel at Dell Technologies, s’est prêtée au jeu d’un question-réponse au sujet de son ambition pour l’AFNUM et de sa vision pour l’année qui s’annonce. 

Découvrez ci-dessous ses réponses.

AFNUM : A l’aube de cette année en tant que présidente, pourrais-tu nous rappeler les motivations, les raison qui t’ont incitées à te présenter pour présider l’afnum?

Réponse :

D’une part, pour faire partie des réseaux et de l’écosystème des organisations professionnelles, qui sont présents dans ma vie professionnelle depuis de nombreuses années. J’étais membre du SFIB, devenue l’AFNUM, puis membre du comité de direction et du bureau l’an passé. Par ailleurs, je suis aussi impliquée au MEDEF, à travers leur Commission Mutations Technologiques.

D’autre part, je travaille dans le secteur de la tech depuis plus de 30 ans, dont 15 chez Dell. J’ai occupé de nombreux postes (ventes, avant-ventes, OEM, marketing…) et j’ai ainsi accumulé une forte expérience au fil des années.

Briguer un mandat de présidente de l’AFNUM faisait sens : c’était une façon de mettre à disposition de tous mon expérience, mes compétences, ma connaissance des sujets et de l’écosystème, des réseaux, pour le bénéfice de notre alliance, mais aussi d’apporter mon optimisme, mon énergie et mon enthousiasme et de les mettre au service d’une approche collaborative, au profit et au nom de l’AFNUM.

C’était aussi un acte réfléchi. J’en ai discuté avec Georges Karam, que je remercie encore pour tout son support au cours de ses dernières années en tant que Président, puis avec Stella pour mieux comprendre les tâches et appréhender les responsabilités de la présidence de l’AFNUM. Je me sentais prête et super motivée pour cette mission. Le vote lors de l’Assemblée Générale m’a conforté dans ma démarche et je tiens à remercier ici tous les membres de l’AFNUM pour leur confiance. Je suis très honorée de pouvoir servir les intérêts de tous les membres au sein du collectif et de représenter le talent des industriels du numérique.

Justement, comment envisages-tu de servir ces intérêts collectifs ? Quelle est ta vision stratégique pour l’année à venir ?

Tout d’abord, je souhaite rappeler que l’AFNUM est une machine bien huilée, tous les basiques sont là. Nous savons que nous avons à l’AFNUM un véritable savoir-faire et toute notre place dans l’écosystème. L’excellence des travaux menés au sein des Commissions Métier et des Groupes de Travail n’est plus à démontrer.

Ce qu’il reste à faire selon moi et ce n’est pas un petit chantier, c’est un travail d’ampleur sur notre image et notre faire-savoir. Pas simplement pour que nous ayons plus de visibilité, mais pour que cette visibilité justement soit mise au service de notre impact, de notre influence et de notre reconnaissance par les pouvoirs publics et nos partenaires. C’est d’autant plus stratégique que le numérique a pris une place importante au sein de la sphère politique.

Pour le dire clairement, mon ambition est de faire de l’AFNUM le champion, le numéro 1 du développement numérique des entreprises. Le mandat sera court et c’est une formidable opportunité pour avancer rapidement. Nous devons nous tourner vers l’avenir, profiter des occasions et temps forts des prochains mois, tels la PFUE et les élections présidentielles françaises, et aborder les sujets qui demain seront cruciaux pour tous nos membres : la cybersécurité et cybercriminalité, le cloud, la 5G, l’empreinte environnementale de nos produits… Nous avons tous les éléments réunis pour amener l’AFNUM plus loin, ensemble, en développant notre faire-savoir et ainsi notre notoriété.

Alors quels outils, quels travaux concrets, l’AFNUM doit-elle mettre en place pour réussir cette ambition ?

Sur le terrain, mes actions vont se porter sur plusieurs volets.

Déjà l’attractivité de l’AFNUM, la prospection de nouveaux membres. Cela peut paraitre répétitif comme discours mais nous devons continuer d’attirer d’autres acteurs au sein de l’AFNUM, tout en restant un groupe à taille humaine. De nouveaux membres signifient des échanges plus riches entre nous, et un poids renforcé sur la scène numérique. Il est primordial d’avoir la plus grande représentativité de nos secteurs, pour créer une communauté du numérique solide et soudée. De nouveaux membres signifient aussi une stabilité financière, et in fine, la pérennité de l’AFNUM. Un axe majeur de prospection qu’il nous reste à développer est le recrutement de start-ups. Imaginer les synergies que nous pourrions construire ! Cela me tient vraiment à cœur.

Ensuite, sur le volet des sujets choisis.

L’équipe actuelle réalise un travail formidable et le nombre de sujets à traiter va toujours croissant. Nous devrons donc choisir nos batailles, pour mettre l’expertise de l’AFNUM sur les bons sujets. Un workshop pour définir ces sujets me parait une solution idéale, pour nous permettre aussi de prendre du recul, de ne pas se laisser happer par les sujets urgents du moment, et considérer une vision à 3 ans par exemple, et être dans une démarche prospective. Peut-être serons-nous amenés à créer de nouvelles commissions ou groupes de travail, pour optimiser le travail et le traitement des sujets. L’AFNUM se doit d’être leader sur les sujets d’accélération et de transformation digitale de nos vies, tant professionnelles que personnelles, car nous sommes, nous membres de l’AFNUM, les acteurs principaux de ces changements.

Un troisième axe concret de travail sera l’ouverture sur l’extérieur, le développement de notre réseau. Il y a un lien bien sûr avec l’arrivée de nouveaux adhérents que je développais précédemment. Notre communauté numérique interne devra servir notre renommée externe. Nous devons davantage nous faire connaitre. Par exemple, il serait judicieux, je pense, de définir des experts parmi nous, qui iraient communiquer au nom de l’AFNUM si cela fait sens pour eux. C’est déjà le cas pour certains d’entre nous, mais nous avons tant de choses à dire et de personnes talentueuses pour les dire ! Nous devons aussi communiquer davantage, mieux exploiter nos réseaux sociaux, notre nouveau site internet, et solliciter davantage la presse.

Enfin, il ne faut pas oublier un sujet transverse : l’attractivité des talents et la diversité des talents, qui sont si importantes pour notre industrie, pour la performance de nos entreprises. Il en va aussi de notre responsabilité sociétale, en tant qu’acteurs du numérique, notamment sur des sujets touchant l’intelligence artificielle par exemple. Je proposerai une action lors du prochain comité de direction de décembre, pour marquer les esprits auprès du gouvernement et être des acteurs du changement dont nous avons tous besoin. Cette action pourra être réalisée avec le support du cabinet Interel, que Dell m’a proposé gracieusement de mettre à disposition de l’AFNUM pendant ma présidence.

Un beau programme en perspective ! Le mot de la fin ?

Accélérons ensemble notre impact ! Chaque membre est un acteur du changement et du faire-savoir.  Tous les voyants sont au vert : la maturité des sujets digitaux, des temps politiques forts pour nous aligner, une équipe renouvelée et une gouvernance solide. Il est temps de préparer l’avenir, de passer du savoir-faire au faire-savoir et de réussir, ensemble, à donner du sens au numérique.